Coup dur pour la diplomatie béninoise. Depuis la fin de la semaine dernière, le diplomate Noumon, chef de la chancellerie à l’ambassade du Bénin à Tripoli jusqu’au 5 octobre 2007, date à laquelle il a passé le témoin à son successeur M.Sèwouéto, croupit derrière les barreaux dans une maison d’arrêt dans la capitale libyenne. Il est soupçonné de complicité dans un braquage au cours duquel, les malfaiteurs ont emporté des dizaines de miilions Fcfa et tuant au passage un homme de nationalité béninoise. Les malfrats qui ont commis leur forfait il y a qUt ques jours, ont été retro ; vés peu de temps après la police de ce pays. En plus de ces exécutants, on apprend de source diplomatique que les commanditaires de ce cambriolage sanglant ne sont plus aussi libre de leurs mouvements.Ils sont tous mis aux arrêts.En remontant la chaîne de responsabilité, la police byenne a mis la main sur l’ancien Chef de la chancellerie. Il n’était plus en fonction quand le coup a été perpétré. Mais cela n’a pas enpêché les enquêteur d’établir son implication. Il est soupçonné d’être mêlé au forfait. Arrêté et placé en garde à vue durant le délai requis dans ces genres de situation, il a été présenté à la justice qui décide de le placer sous mandat de dépôt. Jusqu’à quand ? On ne saurait le dire. A la question de savoir si les faits qui lui sont reprochés sont irréfutables, la diplomatie béninoise n’a pu élucider notre préoccupation. Seulement, elle a confirmé que des bandits informés par un fonctionnaire de l’ambassade de la présence de l’argent liquide dans les caisses de la représentation, ont organisé un cambriolage au cours duquel ils ont défoncé les portes pour avoir accès au pactole. Au cours de l’opération ils ont tué un homme de nationalité béninoise avant d’enlever le pactole estimé à des dizaines de millions Fcfa. L’argent volé devrait servir, explique un diplomate, à payer le salaire du personnel et effectuer les dépenses liées au fonctionnement de la chancellerie. Auprès d’une autre source non diplomatique, on apprend que le chef de la chancellerie sortant attendait d’être payé avec les mêmes fonds pour rentrer au bercail, car admis à la retraite après avoir passé service. Mais il n’est pas rentré au pays. Il a été arrêté par la police et remis entre les mains de la justice libyenne. L’arrestation du diplomate Noumon intervient quelques jours avant le voyage du chef de l’Etat Yayi Boni en Libye. Ce qui pourrait être vu comme une chance pour négocier la libération du diplomate béninois. Selon le ministre des affaires étrangères du Bénin Moussa Okanla joint au téléphone, la diplomatie est à pied d’œuvre pour protéger les intérêts du suspect. Mais le chef de la diplomatie béninoise se veut prudent dans les tractations déjà enclenchées. « Une chose est de protéger les intérêts du citoyen, une autre chose est que justice soit faite. Car, il s’agit de la mort d’un autre Béninois… », a défendu le ministre des affaires étrangères. Il ajoute qu’il faut mettre sur la balance les intérêts des deux pays. La situation est qualifiée de délicate en raison des institutions qui sont concernées. La police, la justice et l’Etat. C’est une mission qu’il va falloir conduire avec tact afin de ne pas porter préjudice aux relations bénino-libyennes. « En cas de mort d’homme, il faut faire attention et ne pas bousculer les négociations.. », estime Moussa Okanla.
Fidèle H Nanga