Après que le gouvernement leur ait consacré 30% du budget : Que veulent encore les syndicalistes de l’enseignement ?
28/09/07 - A voir tout le « tohu bohu » qu’organisent les syndicalistes ces derniers jours, on finit par se demander quelle mouche les pique.
Non contents d’avoir coûté 30% du budget national, ils tentent, heureusement en vain, d’intimider l’opinion publique à travers des menaces de grèves.
Comme si cette pratique bien triste pourrait amener le gouvernement à fléchir. Tenez, cette année seule, le gouvernement a focalisé ses actions sur le domaine de l’éducation, à savoir : le paiement de 500 milles pour les enseignants, l’augmentation de l’indice salarial à 7%, soit une augmentation de 0,2% par rapport à ce qu’eux-mêmes avaient demandé, le paiement des arriérés salariaux, la création d’un cadre de concertation favorable au dialogue, pour ne citer que ceux-là.
Toutes ces actions ont une incidence importante sur le budget national surtout lorsque l’on sait que la corporation des enseignants est de loin la plus nombreuse, puisqu’ils représentent plus d’un tiers de la fonction publique.
Cette attention particulière accordée à ce secteur témoigne du souci du Chef de l’Etat d’aider le Bénin à redevenir le quartier latin de l’Afrique, à travers la formation de cadres valeureux et compétents.
Mais il est triste de constater que cette corporation sur laquelle il s’est tant et tant échiné remercie en monnaie de singe tous ces efforts.
Mais ce qu’ils oublient de considérer, c’est que les autres secteurs, tels que l’agriculture, les micro finances, la santé auraient pu se mobiliser et fustiger le fait que le gouvernement concentre sur eux seuls tant et tant d’efforts.
Cette inutile obstination de la part des syndicalistes, au lieu de porter les fruits escomptés, pourrait se retourner contre eux, dans la mesure où cela emmènerait les autres corporations à s’insurger et réclamer également leurs dus.
Et à ce moment, il serait inutile si les femmes des micro finances, ou les béninois issus des autres secteurs, de dire aux enseignants de rabattre leur clapet.
Si l’on devait accorder le même soin aux différentes corporations du Bénin, ils ne seraient pas ceux auxquels on penserait en premier.
Quelle ingratitude de leur part, car si l’on compare l’état de leurs revendications il y a quelques années à ce jour, il est très évident qu’un travail monstre a été accompli.
A cette allure, on se demanderait si ce n’était pas une erreur d’avoir commencé à satisfaire leurs recommandations…