Le président Boni Yayi à cœur ouvert avec le Front des syndicats des trois ordres d’enseignement : Le discours d’un père de famille
Soucieux d’une rentrée scolaire et académique apaisée et d’excellence face à la menace des syndicats, le Chef de l’Etat le Docteur Boni Yayi a rencontré hier le Front des syndicats des trois ordres d’enseignement au Palais de la présidence de la République. En toile de fond de cette rencontre de vérité, le président Boni Yayi a délivré un message conciliateur qui en appelle au sens de patriotisme et de nationalisme.
« Je sais que vous n’avez pas tout, mais le gouvernement fait des efforts… », a d’entrée de jeu déclaré le Chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi au cours de sa rencontre de vérité qu’il a eue hier avec le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement au palais de la présidence de la République avec en toile de fond la revendication des enseignants et la reprise des classes le 4 octobre prochain.
Le Chef de l’Etat a appelé les uns et les autres au sens de responsabilité, de civisme et de patriotisme. En effet, le président Boni Yayi soucieux d’une rentrée scolaire apaisée et de surcroît d’une paix sociale, a tenu un discours très conciliant que les enseignants présents à cette rencontre ont bien apprécié. Il a invité les partenaires sociaux à mettre la balle à terre, car rien n’oppose le monde enseignant au gouvernement, et à penser à l’avenir des enfants pour qu’ensemble on relève les défis liés à l’éducation.
Sur place, le chef de l’Etat a annoncé que la prime de la revalorisation de la fonction enseignante qui est de 8000 francs Cfa passe désormais à 10.000 francs Cfa. Par rapport au paiement de la deuxième tranche de 500.000 francs Cfa aux enseignants, des instructions ont été données pour que ceux qui ne sont pas encore servis jusque là soient recensés. Un guichet est ouvert au Trésor public à cet effet.
Mais avant ce discours du président Boni Yayi, Honoré Tchibozo porte-parole du front des trois ordres d’enseignement a fait le point de la plate-forme revendicative qui se résume à : la prise d’un décret portant reconnaissance du caractère spécial du métier de l’enseignement et la revalorisation de la fonction enseignante, la majoration de l’allocution d’incitation à la fonction enseignante à 25% du salaire brut, la prise d’un décret rectificatif admettant le principe de reversement de tous les contractuels de l’Etat ayant moins 40 ans à la date de signature de leur premier contrat, l’organisation de la seconde visite médicale, le payement des deux mois de salaire et primes aux contractuels locaux, le payement de 50% au titre des arriérés et la totalité à ceux à qui l’Etat reste devoir moins de 500.000 francs Cfa.
A en croire le ministre de l’enseignement supérieur, ces revendications ont été déjà prises en compte par le gouvernement. Elle sera renforcée dans ses déclarations par le chef de l’Etat qui a dit que toutes les revendications ont trouvé de solutions. S’il y a blocage quelque part, ceci serait la faute de l’administration béninoise pourrait-on alors dire.
A en croire, le président de la République, sur près de 200 milliards dus aux fonctionnaires par l’Etat, il en reste aujourd hui qu’environ 150 milliards. Fort de cette avancée notable, plus de 26 milliards de dettes ont été déjà apurées après 18 mois seulement de gestion.
Le docteur Boni Yayi a donc demandé aux syndicalistes de compter sur sa bonne foi pour la satisfaction des autres revendications en souffrance . Les enseignants sont repartis hier du palais de la présidence avec l’espoir de reprendre les classes le jeudi 4 octobre prochain.